Kōbe, un effet boeuf !

Hier j’ai appris qu’à l’instar de Taiwan, le Japon compte ses années différemment. En plus du calendrier grégorien, selon lequel nous sommes en 2011, ils ont les années pour chaque nouveau règne d’un empereur. Ainsi, nous sommes ici en 23 de l’ère Heisei ! Aujourd’hui lundi 7 mars 23, mon Magic Japan Rail Pass m’emmène à Kōbe, l’un des centres économiques du Japon et ville réputée pour la viande succulente des boeufs de la région. Pour l’info, une petit coup de wikipedia :

La race Wagyu donne assurément la plus célèbre des viandes dû à son intense persillé (graisse intramusculaire): le gras est principalement distribué dans la viande des muscles plutôt qu’autour. Ce persillé demeure une des caractéristiques principales qui explique la saveur de beurre sans égal du bœuf de Kōbe, sa tendreté et son goût délicieux. Il existe une variété encore plus raffinée de Wagyu, où le bétail passe des séances régulières de massage, écoute de la musique classique et déguste de la bière mélangée à son eau.

J’arrive à la gare Kōbe Station, et le centre ville est dans le quartier de Sannomiya, quelques kilomètres au nord est. Je pars dans cette direction en longeant la baie, je m’arrête au port pour prendre quelques photos, et aperçois le Meriken Park depuis le Kōbe Earthquake Memorial. Je me fie à mon guide Lonely Planet, et je recherche le quartier Kyukyoryuchi, « old settlements », que je suppose être une sorte de vieille ville, ou quelque chose comme ça. Je me balade une heure autour de Sannomiya, et je finis par me rendre compte que je suis passé 3 fois a travers le Kyokyoryuchi sans rien voir de particulier… Mystère. Suis-je passé à côté, ou bien n’y a t-il rien de spécial ici ?

Cette quête m’a donné faim, et il et temps de goûter la fameuse viande de Kōbe ! Je trouve un petit restaurant où, une fois de plus, ils préparent le repas sur la plaque de cuisson devant les clients ! J’adore ! Rien de mieux pour ouvrir l’appétit que de voir un virtuose du couteau et de la spatule préparer une belle viande juste sous notre nez, HMMmmmm !! Une des meilleures viandes du monde, et en tous cas, le meilleur morceau de bœuf que j’ai goûté ! La viande se découpe entre les baguettes et les dents, et fond sous le palais ! Délicieux !
Repus de ce bon morceau, je poursuis ma visite vers le nord, et traverse Sannomiya jusqu’au quartier de Kitano, au pied de la colline de Kōbe, où l’on trouve des maisons de styles américain et européen à visiter. Ces maisons construites et habitées par des étrangers résidant à Kōbe, reconverties en mini-musées, sont l’une des principales attractions touristiques de la ville. La maison anglaise de Sherlock Holmes, la maison française « art nouveau », l’ancien consulat du Panama… Je ne sais pas par quoi commencer, si bien que je vais d’abord trouver un petit parc en hauteur pour terminer ma digestion et me reposer de cette marche. Je rencontre dans ce parc un anglais qui vit dans le coin depuis plusieurs années. Il m’explique que ces maisons sont une belle visite… pour les touristes asiatiques ! Les occidentaux ne trouvent guère leur compte à visiter des maisons de style occidental. Cela me décide à poursuivre ma balade plutôt que de visiter ces maisons. Je suis un chemin abrupt qui mène à une superbe vue surplombant la ville ! Le chemin s’enfonce dans la colline et rejoint l’autre bout Kōbe quelques kilomètres plus loin. L’heure tourne, la grisaille s’installe et la pluie commence a tomber, je me dirige tranquillement vers la gare pour rentrer à Osaka.

Ce soir à Osaka, je découvre encore une curiosité japonaise ! Nous allons dîner dans un petit resto, à l’entrée, une machine qui ressemble à un distributeur automatique enregistre les commandes, on glisse quelques pièces, on appuie sur le bouton avec la photo du plat (quand on ne sait pas lire le japonais !!), on prend le ticket, on va s’assoir et les cuistots s’activent direct en cuisine ! Plus besoin de contact humain, la machine est là ! Ils sont bizarres ces japonais !