Ōsaka, modernité et tradition

Pour une fois, je vais me balader « à domicile », dans la ville où je suis logé. Pas besoin de prendre le train, je commence mon parcours directement depuis Bentencho, où habite Astrid. Je pars au nord pour un début de visite atypique : les quais et une zone industrielle, rien de vraiment touristique ! Je suis le bras de rivière jusqu’au marché de gros, non loin de Nishikujo Station, et prend le temps de visiter les halles du marché, où des soles, des poulpes et d’énormes pièces de thon sont mis en bacs ou découpés.

Une petite parenthèse sur les distributeurs de boisson que vous voyez sur une des photos. Au Japon, le café comme le thé est très cher si on va le boire dans un café ou un bar, environ 3,50€ ! Toutefois, dans toutes les villes, et presque toutes les rues, on trouve ces distributeurs de boissons froides ET chaudes ! Plusieurs dizaines de sortes de cafés se côtoient selon les machines (café noir, café latte, café crème, café au lait, café supérieur, blend coffe…). La marque la plus répandue est Boss, dont la pub est faite par Tommy Lee Jones ! En général, les prix vont de 100 à 120¥, soit environ 1€, bien moins cher que dans un café ! J’ai pris ce distributeur en photo car il est très spécial : il est dans une zone industrielle où les « hard-workers » ont le privilège d’avoir des cafés à 50¥ ! Les moins chers du Japon ! J’en ai profité pour gouter le thé de Nagano, le Kono !

Mon programme de ce matin : aller finir mon petit déjeuner chez Mister Donut, excellent compagnon de voyage déjà cité dans l’article d’Okayama, à 10h devant la station Fukushima (oui oui Fukushima Station, c’est bien ça), puis rejoindre Astrid au Umeda Sky Building, gigantesque immeuble offrant une vue panoramique depuis le 51e étage. Un mot sur Mister Donut, et particulièrement le café (on y revient !). Dans ces enseignes, on trouve le café le moins cher du Japon : pour un café commandé (150¥), on est resservi à volonté ! 3, 4, 5 cafés pour le prix d’un ! Bon, faut en vouloir ! Et le grand choix de pâtisseries n’est pas très cher non plus ! Vous comprenez maintenant pourquoi Mister Donut est mon ami !

10h30, je rejoins Astrid et Alban, le petit dont s’occupe Astrid qui est fille au pair, à Osaka Station. Nous marchons le long des énormes immeubles de la zone de Kita/Umeda, jusqu’au fameux et impressionnant Sky Building. Une minute d’ascension pour atteindre le 49e étage, et nous avons le vertige en arrivant là-haut ! L’étage panoramique a l’air particulièrement recommandé pour les lovers qui veulent séduire leur belle ! Des chaises au motifs à cœurs, des canapés en face des baies vitrées surplombant Osaka, des flyers faisant la publicité des salons aux lumières tamisées, etc. L’ironie de la situation, c’est qu’Astrid, moi et le petit Alban, passons aux yeux des japonais pour le parfait jeune couple qui vient d’avoir son premier enfant ! Les gens nous regardent émerveillés et font coucou au petit ! Nous payons nos places (il y a des cœurs sur les tickets) pour aller au 51e étage, le toit panoramique, et admirer la vue de cette très vaste ville d’Osaka. Les photos seront plus parlantes que des mots pour vous décrire l’immensité de ce que nous découvrons !

Après avoir savouré la vue, nous descendons, et Astrid retourne chez ses employeurs pour nourrir Alban et manger. Je vais faire de même, et pars à la recherche d’un resto dans la galerie commerciale de la gare d’Osaka. Un étage entier de restaurants rien que pour moi ! Le choix est très très dur ! Je fais deux fois le tour de la galerie et observe attentivement tous ces plats présentés en vitrine. Une grande bizarrerie du Japon : les restaurants présentent leurs plats en vitrine, le tout en plastique ! Imitation parfaite des recettes qu’on trouve à l’intérieur ! Il doit y avoir des sociétés spécialisées dans la reproduction et création de maquettes de tous les plats qu’on peut trouver au Japon. Incroyable ! Les premiers jours, je trouvais ça presque aberrant de présenter des vitrines de nourriture en plastique… Mais au bout du compte, je me suis surpris à saliver devant ces mêmes dérivés de pétrole, tellement ils sont bien faits ! Enfin, je me décide pour un gros udon au bœuf. A savoir, la ville d’Osaka est réputée pour sa gastronomie, et sa spécialité, les okonomiyaki (voir l’article sur mon arrivée au Japon). De plus, les habitants de la région du Kansai ont la réputation d’être de bons mangeurs ! Le mot kuidaore (« manger jusqu’à tomber ») désigne l’amour des Osakajin (habitants d’Osaka) pour la bonne chère !

Après cette minute de culture cullinaire, je vais me balader dans le quartier autour de la gare, toujours le quartier Kita/Umeda. Il y a beaucoup de temples dans le coin et je vais en visiter quelques uns. Je cherche un peu ma direction, et me perds dans le dédale de rues. Mon plan et ma boussole ne m’aident guère, mais je trouve quand même quelques beaux temples à visiter, dont le Taiyuji et son jardin japonais, premières fleurs du printemps, gravier ratissé pour former des motifs sur le sol… Cette partie de la visite me confronte directement à l’opposition entre le moderne et le traditionnel dans cette grande ville. Au milieu des bâtisses résidentielles et des parcs entourant les bâtiments high-tech, on trouvera toujours un temple ou un sanctuaire abrité et entouré d’un jardin, où les quelques 2,5 millions d’habitants peuvent venir prier pour leur religion bouddhiste ou shintoïste.

Enfin, je terminerai ma balade par le château d’Osaka et son jardin, Osaka-jo-koen. J’arrive trop tard aujourd’hui pour la visite du château, et cette longue journée m’a fatigué. Je fais un tour dans le parc autour, et découvre avec stupeur la Time Capsule en face du château. Elle a été construite en 1970 pour l’exposition universelle, et contient 2 capsules hermétiques enterrées a 15m. Chaque capsule contient des objets de notre époque, témoins de notre civilistation ; la première sera ouverte tous les 100 ans, la seconde ne sera ouverte qu’au bout de 5000 ans ! Curieux n’est-ce pas ? Quoiqu’il en soit, la nuit tombe rapidement, et je rentre à Bentencho. Quelques minutes de répit avant de partir dîner en ville avec Astrid. 20h, nous rejoignons des amis à elle, Rémi, Damien et Guillaume, dans un autre Izakaya. 3 grandes bières et 10 plats, je n’aurais qu’une chose à dire, « KUIDAORE ! »

 


travaux fluo

 


en construction

 


un pont d'Osaka

 


les pigeons et le pont

 


perspective du quai

 


le distributeur le moins cher !

 


activité au marché de gros

 


un beau thon !

 


Mister Donut mon ami

 


Umeda Sky Building vu d'en bas

 


Umeda Sky Building vu d'en haut

 


Alban, Astrid, le soleil et moi, vue imprenable !

 


hoo c'est très hauuut !

 


un bras de rivière d'Osaka

 


reflets du Sky

 


Ouais ! au top !

 


Love floor dans le Sky Building

 


Les bons petits plats (...stiques !)

 


coquetteries

 


allée du temple Taiyuji

 


jardin du temple Taiyuji

 


un coin du temple

 


le temple Taiyuji

 


l'entrée d'un temple

 


l'égout et les couleurs

 


Kansai Telecasting et son jardin

 


Osaka-jo, le château

 


Time capsule, témoin de notre civilisation